La vue, c'est la vie !
Une vision optimale est importante pour nous permettre d’effectuer de nombreuses tâches au quotidien, telles que lire, écrire, conduire, se déplacer, observer, etc…
Un œil normal est dit emmétrope. Ce terme veut dire en grec qu’il a la “bonne mesure”. La focalisation rétinienne à l’infini est alors possible spontanément et sans accommoder.
Un œil amétrope présente soit une imperfection géométrique, soit un défaut de puissance de l’œil. Ce qui engendre des défauts visuels définis comme étant notamment la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie. Ces défauts visuels peuvent être associés pour un même œil. Le patrimoine génétique dont nous héritons, mais aussi notre environnement et notre mode de vie, comme par exemple l’utilisation massive des écrans, peuvent favoriser l’émergence ou l’aggravation de ces types d’amétropies.
La Myopie
Vous voyez mal de loin ?
La myopie rend votre vision floue au loin mais plus claire lorsque vous regardez les choses de près.
Il s’agit du trouble le plus fréquent dans le monde. Cette élongation de l’œil se caractérise par une vision nette de près et floue de loin.
L’image d’un objet vu au loin par un œil myope est floue car, cet œil étant plus long que la normale ou trop puissant, l’image se forme en avant de la rétine. En revanche, les myopes voient net de près sans correction lorsqu’ils rapprochent l’objet de l’œil à une certaine distance.
Le degré de gravité de la myopie varie et peut être un obstacle dans la vie de tous les jours.
Reconnaître les amis, conduire en toute sécurité ou tout simplement regarder un film peut poser un défi si vous souffrez de myopie.
L'Hypermétropie
Un œil trop faible ou trop court...
L’hypermétropie rend votre vision floue de près mais plus claire lorsque vous regardez les choses au loin.
L’hypermétropie représente en quelque sorte l’inverse de la myopie, puisqu’elle est caractérisée par un œil trop court. En effet, l’hypermétrope distingue mal les objets rapprochés mais a une meilleure vision de loin. L’image d’un objet vient se former non pas sur, mais en arrière de la rétine.
De nombreuses personnes atteintes d’hypermétropie ont des difficultés à travailler sur des ordinateurs, à lire ou à exercer d’autres activités qui exigent une vision de près, car l’hypermétropie génère une fatigue visuelle, généralement plus importante le soir, après une journée de travail.
L'Astigmatisme
Un défaut de courbure de la cornée ou du cristallin
L’astigmatisme est une affection visuelle courante qui provoque une vision floue. Elle survient lorsque la cornée (le couvercle avant transparent de l’œil) est de forme irrégulière, ou parfois à cause de la courbure du cristallin à l’intérieur de l’œil.
L’œil non astigmate a une forme sphérique comparable à un ballon de football, tandis que l’œil astigmate ressemble plus à un ballon de rugby.
L’astigmatisme, difficile à repérer et pourtant très fréquent (environ 40% de la population), se traduit par des images déformées sur les côtés. Il perturbe la vision à toutes les distances et peut être associé à d’autres pathologies comme la myopie ou l’hypermétropie. Lorsqu’il est léger et non diagnostiqué, c’est la première cause de fatigue visuelle !
L’astigmate a une vision imprécise de près comme de loin. Il ne perçoit pas les contrastes entre les lignes horizontales, verticales ou obliques. Les lettres comme le R et le B peuvent être confondues. Ce type de confusion est très évocateur.
La Presbytie
Difficile de voir de près !
La presbytie correspond à la perte progressive de la capacité d’accommodation. La vision de près devient floue.
La presbytie est un phénomène physiologique, lié à l’âge. Elle est provoquée par le vieillissement du cristallin qui perd son élasticité, se rigidifie progressivement et perd son pouvoir d’accommodation.
Lorsque l’on de vient presbyte, vers 40-45 ans, on est amené à augmenter sa distance de lecture (on allonge les bras pour pouvoir lire). Il ne s’agit plus d’un défaut réfractif mais d’un handicap. Le cerveau est capable d’induire des variations automatiques des courbures du cristallin pour modifier sa puissance afin de faire la mise au point suivant la distance à laquelle se situent les objets que l’on regarde : c’est l’accommodation. Tout commence à se détériorer de près lorsque l’élasticité des systèmes accommodatifs réduit la plasticité cristallinienne.
Sources : “La Vue pour les Nuls”
Auteurs : Dr D.A. Lebuisson, Dr L. Laloum, Dr V. Pierre-Kahn, Dr J.M. Ruban
© Editions First-Gründ
ISBN : 978-2-7540-4092-1
Dépôt légal : avril 2013